jeudi 4 juin 2009

L'épreuve du tonneau...

J'ai découvert une nouvelle activité pendant ma petite semaine de "vacances". Activité forte excitante. Il s'agit, du "roulage de tonneau". Ce n'est pas très joli mais je ne savais pas comment l'appeler. Le principe est fort simple : trouver un tonneau à un point A et le transporter à un point B sans encombre. Le tonneau étant la propriété d'autrui, il ne faut pas se faire gauler. Ben oui parce que aucun intérêt de faire ça avec le tonneau du grand-père...il faut un peu de challenge quand même.

Alors évidemment, il faut trouver le dit-tonneau. C'est vrai qu'il n'y en a pas à tous les coins de rues...hmmm, un bar de nuit rue St-Hélier à Rennes fera l'affaire. Alors une fois le tonneau en vue, plusieurs possibilités s'offrent à vous:
1) Partir avec le tonneau très discrètement, sans se faire remarquer. Genre le planquer dans un coin et revenir le chercher. Ha oui, j'oubliais : le "très discrètement" consiste à faire rouler le tonneau tout doucement, sans faire de bruit. On peut essayer de le mettre sur le dos sinon. On peut. Et finir aux urgences.
2) Ne pas avoir peur du ridicule. Partir comme un porc en courant avec le putain de tonneau, même si dehors il y a une vingtaine de personnes qui fument leur clope. Là, je vous assure que d'avoir 2g dans chaque poche n'est pas de trop. Et un pote qui en a autant et qui vous aide, non plus.

Si vous n'avez pas de chance, vous vous faîtes gauler au bout de 200m pas des branleurs lèche-cul qui vous prient de ramener le tonneau (car le patron, merde, il est trop sympa). Donc demi-tour, re-200m en repassant devant les gens déjà croisés à l'aller. Et là, vous avez les nerfs. Vous vous dîtes que ce n'est pas juste, que vous y étiez presque et paf, pas de bol. Limite la larme à l'oeil. Donc basta.

Et puis, des fois c'est la vierge qui apparait à des gens. Nous, c'était des tonneaux. L'illumination!! Un deuxième tonneau à même pas 100m du premier. Il faudrait rebaptiser la rue St-Hélier, la "rue des tonneaux". Et je crie "VENGEANCE!!". Et c'est reparti pour un tour. Si vous n'avez pas vraiment de bol, vous vous faites prendre une deuxième fois. On n'a vraiment pas eu de bol. Et pourtant on était aller bien loin il me semble. Donc encore demi-tour, l'air penaud. Obliger de revoir notre stratégie, car on le voulait notre tonneau. 10 minutes d'attentes, planqués de l'ennemi, comme au Vietnam. Reprise du tonneau une dernière fois. On se plante de route, on finit dans un cour intérieure, on rebrousse chemin, prend la bonne route, on se prend des murs car le tonneau y peut pas avancer droit, nous non plus d'ailleurs. On n'est pas très discret, on tombe sur un vietcong qui fume sa clope. On laisse l'affaire, on en a plein l'cul, et puis merde, on y retourne une toute dernière fois, mais on n'y croit plus, plus l'envie, un camarade blessé qui s'est entayé la main (tiens bon, l'hélico va venir te chercher), un dernier tour de piste, et on baptise le tonneau dans la Vilaine. Bonne route à toi, Tonneau. Et à la prochaine....


2 commentaires:

Ptchnk a dit…

J'ai failli y laissé deux doigts sans dec... puis à coup sur je vais me chopper le tétanos en prime!

Tu veux savoir la meilleure... le deuxième est réapparu au bout de 2 jours... mais je ne suis pas totalement sur que cela soit le même!

Masterkoh a dit…

Courir avec un tonneau c'est aussi dangereux qu'avec une barrière?
En tout cas...vous avez encore fait très fort sur ce coup là ;)